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CFDT Crédit Agricole Languedoc

Crédit Agricole : qui est le nouvel homme fort des caisses régionales?

8 Mai 2017, 23:05pm

Publié par CFDT CA Languedoc

Crédit Agricole : qui est le nouvel homme fort des caisses régionales?

Raphaël Appert, le nouveau premier vice-président de la Fédération Nationale du Crédit Agricole est un pur produit de la banque verte. Il y a gravi tous les échelons en 34 ans avant de devenir directeur général de la puissante caisse du Crédit agricole Centre Est.

 

En élisant ce mercredi Raphaël Appert comme premier vice-président de la Fédération Nationale du Crédit Agricole (FNCA), les membres du bureau fédéral du « parlement » du Groupe Crédit Agricole ont fait le choix d'un pur produit de la banque verte. Il débute en 1983 - à peine sorti de l’EDHEC - dans le réseau d'agences du Crédit Agricole du Nord Est...et gravit les échelons jusqu'à devenir Directeur général de Caisse 22 ans plus tard, en 2005, au CA Val de France.


Son président est alors Dominique Lefebvre, qu'il retrouve à présent à la tête de la « Fédé ». Il prendra en 2013 la direction de la puissante Caisse du Centre Est, mandat qu'il souhaite conserver. Autre signe de la culture maison, le hasard veut que l'homme soit aussi à 55 ans un judoka émérite comme Philippe Brassac, le Directeur Général de CASA l'entité cotée du Groupe.

 

Une double vie fédérale et régionale

 

L'identité de la banque verte se lit aussi dans la grande variété des mandats de ses dirigeants. Raphaël Appert ne fait pas exception : outre la direction de sa caisse, il exerce comme président de CA Assurances et de Pacifica, ou comme administrateur de nombreuses filiales du groupe. Il est aussi administrateur de la fondation Grameen Crédit Agricole. Éric Campos, son délégué général, travaille avec Raphaël Appert chaque mois lors des comités d'investissement. « C’est un banquier qui a une appétence forte pour l'action du Groupe en faveur de la promotion des valeurs de la Finance éthique et responsable », précise-t-il.


« Pour lui, le mutualisme est une conviction et un engagement qu'il faut faire vivre », résume Jacques Ducerf, président de Crédit Agricole Centre-Est et compagnon de cyclisme de Raphael Appert. Les deux hommes projettent l'ascension du Mont Ventoux. De fait, cette double vie - régionale et fédérale - est très exigeante physiquement. Mais elle demande aussi une constante adaptation. « Je n'ai pas d'horaires dédiés à tel ou tel mandat, passer d'un sujet à l'autre est avant tout une question de disponibilité intellectuelle » explique Raphaël Appert, qui compte bien sanctuariser le temps qu'il consacre à sa Caisse.

 

Un esprit d'entrepreneur revendiqué

 

Grandir, respirer, vivre Crédit Agricole sur le terrain a constitué le préalable pour être élu par ses pairs, mais ils attendent aussi de leur « premier vice-président » « qu'il soit en écoute, en veille, capable de proposer des stratégies, et de mobiliser pour les mettre en œuvre », commente Raphaël Appert. Lequel revendique deux expressions pour décrire son approche : « esprit d'entrepreneur » et « en équipe ».

 

Frédéric Thomas, directeur général de Crédit Agricole Assurance, confirme : « C'est un entrepreneur qui a compris très tôt l'impact de la technologie et de l'assurance pour la relation client. C'est un banquier tourné vers le développement des territoires, attaché au dialogue et à l'innovation ».

 

Priorité à la proximité

 

Une double préoccupation qui va de pair avec la conviction que la technologie doit nourrir la proximité. Cette notion est si importante pour lui qu'il est allé jusqu'à travailler avec un « nez » pour concevoir un parfum pour les agences bancaires. La proximité se trouve d'ailleurs au cœur du projet qu'il entend animer ces prochaines années. L'idée clé « c'est de mener la transformation des caisses régionales avec ce qui fait la force de notre modèle de proximité. La proximité recèle de la valeur. Avec l'évolution des usages c'est la définition de la proximité qu'il faut revoir, en élargissant nos clientèles et nos offres » détaille-t-il. Un projet qu'il ne compte pas porter seul mais en «collégialité».

 

Les Echos