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CFDT Crédit Agricole Languedoc

Néobanque : « Eko », la contre-attaque du Crédit Agricole

26 Octobre 2017, 23:05pm

Publié par CFDT CA Languedoc

Néobanque : « Eko », la contre-attaque du Crédit Agricole

Eko ! C’est le nom de l’offre d’entrée de gamme que lancera le Crédit Agricole courant novembre. Facturée 2 euros par mois, carte bancaire incluse, elle est la réponse de la banque verte au succès des "néobanques" Compte Nickel, C-zam et autres, en attendant Orange Bank.

 

Un nouveau nom vient de faire son apparition dans les conditions tarifaires de plusieurs Caisses du Crédit Agricole : Eko. Qu’est-ce qui se cache derrière cette appellation à connotation low-cost ? Sans aucun doute possible, il s’agit de la nouvelle offre bancaire simplifiée, bon marché et essentiellement mobile de la banque verte. Un forfait d’access banking, pour reprendre le jargon bancaire, annoncé par la presse spécialisée mais dont le Crédit Agricole n’a pas encore confirmé officiellement l’existence. Contactée par cBanque, il n'a souhaité faire aucun commentaire.

 

2 euros par mois

 

On évoquait un « package bien délimité avec une tarification très faible ». Confirmation : Eko coûtera 2 euros par mois. Pour ce prix, les clients bénéficieront d’un accès à la banque sur le web (Crédit Agricole en Ligne), le mobile (l’application Ma Banque) et le téléphone (Fil Vert Service Vocal), d'alertes SMS préconfigurées, d’une carte bancaire internationale Mastercard et même d’un chéquier s'ils le souhaitent.

Néobanque : « Eko », la contre-attaque du Crédit Agricole

Seule opération du quotidien facturée hors forfait, les retraits. Ils seront sans surprise gratuits dans les distributeurs du Crédit Agricole. Hors réseau CA, les clients Eko bénéficieront d’une franchise de 25 retraits gratuits par an en France et en zone SEPA (1), et de 10 retraits par an hors zone SEPA. Au-delà, ils seront payants, généralement facturés 1 €uro, avec des différences selon les Caisses.

Des nuances qui restent à la marge : dans les faits, les 39 Caisses Régionales du Crédit Agricole ont réussi à s'entendre pour lancer une offre commune sur l'ensemble du territoire. Une première pour la banque au quotidien.

 

Une petite révolution en cours

 

Avec son prix réduit (24 euros par an, carte incluse) et sa disponibilité en ligne et dans les quelque 7 000 agences du Crédit Agricole en France, Eko vient clairement chasser sur les terres du Compte Nickel (20 euros par an, disponible en bureau de tabac) et de C-zam (17 euros la première année, 12 euros les suivantes, disponible en magasin Carrefour).

Le succès de ces dernières - en attendant l’arrivée le 2 novembre prochain d’Orange Bank - ne se dément pas : environ 600 000 comptes actifs pour le premier, racheté en juillet dernier par BNP Paribas ; déjà 90 000 clients en 6 mois pour le second, propriété de Carrefour Banque. Une petite révolution qui a de quoi inquiéter les enseignes traditionnelles, d’autant que ces « néobanques » ne touchent pas uniquement les étudiants ou les précaires, comme attendu, mais aussi des employés et des cadres de tous âges.

Répondre à tous les concurrents, y compris sur des niches ; éviter aussi le départ de clients aux besoins bancaires limités vers de nouveaux acteurs moins chers. : c’est certainement l’ambition du Crédit Agricole avec Eko. A l’image de la Banque Postale, autre enseigne très grand public qui, à son tour, se lancera en 2018 sur le marché de l’access banking.

 

Eviter la « cannibalisation »

 

Face à Nickel ou C-zam, le Crédit Agricole a l’avantage de proposer un « vrai » compte bancaire, équipé par exemple d’un chéquier, et qui peut évoluer au gré des besoins des clients. Ces derniers auront par exemple accès à l’offre de crédits, de produits d’épargne et d’assurances du Crédit Agricole.

Pour éviter la « cannibalisation » de son offre actuelle, la banque verte a toutefois mis en place des limites. Les clients Eko n’auront, a priori, pas accès au découvert autorisé. S’ils veulent pouvoir passer ponctuellement dans le rouge, ou bénéficier d’un débit différé, ils devront renoncer à Eko et opter sur les forfaits traditionnels du Crédit Agricole.

 

(1) Union européenne + Norvège, Islande, Suisse et Liechtenstein.

cbanque.com