Les trajets domicile-travail en question
Depuis la fin janvier, organisations syndicales, patronales et associations d’élus sont conviées à des réunions interministérielles (travail, transport et territoires). Au menu : l’organisation du dialogue social sur la mobilité au sein de l’entreprise, le développement des modes de transports propres et la recherche de solutions pour les salariés contraints d’utiliser leur voiture.
Certains dispositifs existent, tels la prise en charge des frais de transports publics par l’employeur (à hauteur de 50 % au minimum) ou les plans de mobilité (obligatoires depuis le 1er janvier 2018 mais encore peu appliqués). Les employeurs peuvent aussi participer aux frais de vélo et de covoiturage, de carburant ou de recharge électrique. Mais aucune mesure n’est aujourd’hui soumise à l’avis des instances représentatives du personnel. Et le plus souvent, elles bénéficient aux salariés résidents en zone urbaine.
Premières avancées
Au fil des rencontres, certaines propositions poussées par la CFDT semblent avoir trouvé un écho auprès des pouvoirs publics. « Nous avons notamment demandé que les plans de mobilité fassent l’objet d’une négociation avec l’employeur (ou un groupement d’employeurs) en lien avec les collectivités locales pour une application concrète. Cette négociation devra être précédée par un état des lieux et un diagnostic partagé. Les solutions seront définies en jouant sur la complémentarité entre entreprises, territoires et État. À défaut d’accord, la prime transport sera obligatoire », développe le secrétaire national Philippe Portier. D’autres réunions de travail prévues en février pourraient faire émerger de nouveaux axes de progrès.
cnillus@cfdt.fr