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CFDT Crédit Agricole Languedoc

La machine Crédit Agricole tourne toujours à plein régime

21 Novembre 2019, 07:38am

Publié par CFDT CA Languedoc

L'entité cotée du groupe mutualiste a dégagé un résultat net part du groupe de 1,2 milliard d'euros au troisième trimestre en hausse de 8,9 % sur un an. Elle vient aussi de remporter le duel à 1 milliard d'euros qui l'opposait au fisc depuis 2012.

La machine Crédit Agricole tourne toujours à plein régime

Trimestre sans accroc pour Crédit Agricole SA (CASA). La structure cotée du groupe mutualiste a publié vendredi matin un résultat net part du groupe de 1,2 milliard d'euros pour le troisième trimestre, en hausse de 8,9 % sur un an. Au passage il renforce légèrement son ratio de fonds propres « durs », qui s'élève à 11,7 %.

 

Un fameux coup de pouce

Mieux, ce ratio devrait connaître un coup de pouce de 0,32 % à la fin du quatrième trimestre, a annoncé la banque verte vendredi, après la fermeture des marchés. Elle vient en effet de remporter définitivement le duel qui l'opposait depuis des années au fisc, et qui portait sur la déductibilité d'une charge supportée par CASA en 2012, lors de la cession de la banque grecque Emporiki.

Cette décision lui permet d'intégrer définitivement dans ses comptes une somme d'un milliard d'euros que lui avaient déjà remboursé les services fiscaux l'an dernier, après un arrêt de la Cour administrative d'appel de Versailles.

Sur le plan opérationnel, CASA a bénéficié au troisième trimestre d'un « effet de ciseau positif » : en clair, les revenus - qui s'établissent à un peu plus de 5 milliards d'euros sur la période - ont progressé un peu plus vite que les charges (en hausse de 0,9 % hors contribution au fonds européen de secours aux banques, le FRU).

 

Une recette sans fioriture

Sa recette, sans fioriture, mais efficace apparaît dans un trimestre que ne ponctue aucun « élément exceptionnel » : l'offensive commerciale tous azimuts.  Pour son directeur général, Philippe Brassac, c'est le signe d'une « activité commerciale très dynamique », s'étant déjà traduite par « 210.000 clients supplémentaires en France et en Italie cette année ».

La taille de son portefeuille lui donne une très grosse force de frappe dès qu'il choisit de se mettre en mouvement : le groupe pris dans son ensemble (CASA et les 39 banques régionales) revendique ainsi 51 millions de clients, particuliers, entreprises ou collectivités.

 

Tous les métiers contribuent

« Les taux d'équipement de nos clients poursuivent leur hausse », poursuit Philippe Brassac, notamment « par le biais de synergies entre entités ». Au total, les cinq grands métiers (banque de détail, métiers de l'épargne, banque d'entreprise…) de CASA contribuent positivement à la hausse des revenus, comme du résultat net.

Dans le même temps, le groupe se veut impavide face à la menace numéro 1 de la finance depuis le début de l'année : les taux faibles qui jouent les prolongations, alors que nombre de financiers espéraient voir le loyer de l'argent progresser autour de la fin 2019.

 

Normalisation du coût du risque

Dans le domaine du crédit, les banques compensent les marges faibles par une hausse des volumes de prêts. Au cours du trimestre, LCL a ainsi vu ses encours de crédit progresser de plus de 9 % à fin septembre, les caisses régionales connaissant également une forte dynamique.

Dans le même temps, les taux faibles rendent les ménages plus solvables, maintenant le coût du risque à un point bas chez LCL. A noter que cet indicateur augmente en banque de financement.

« Nous avons connu en BFI un coût du risque négatif ces derniers trimestres, c'est-à-dire des reprises de provision », explique Jérôme Grivet, directeur financier de CASA. Sa remontée ne serait donc qu'une « normalisation ».

 

Pilotage délicat pour l'assurance-vie

Les taux faibles se traduisent aussi par un pilotage délicat pour l'assurance-vie, dont PREDICA (la filiale assurance-vie de Crédit Agricole Assurances) est le deuxième acteur en France. Au cours du trimestre écoulé, le groupe a procédé à un abondement de 948 millions d'euros de sa provision pour participation aux excédents (PPE), une poche de réserve dans laquelle pioche l'assureur pour maintenir la rémunération des épargnants.

Dans le même temps, le groupe a confirmé son intention de diminuer la rémunération servie sur le fonds en euros de l'assurance-vie. « Le montant définitif de la PPE comme de la rémunération du fonds en euros sera définitivement arrêté en fin d'année ».

 

lesechos.fr