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CFDT Crédit Agricole Languedoc

Confinement, saison II : Ensemble, restons attentifs aux conséquences socio-économiques

12 Novembre 2020, 09:14am

Publié par CFDT CA Languedoc

• Comme lors du premier confinement, la CFDT appelle au respect des consignes sanitaires.
• Toute l’organisation se met en ordre de marche pour rester à l’écoute des salariés, leur venir en aide et faire remonter au plus haut niveau les manques de la politique menée.

Confinement, saison II : Ensemble, restons attentifs aux conséquences socio-économiques

Le constat est unanime : ce deuxième confinement n’est pas semblable à celui de mars. Alors que le pays avait été mis à l’arrêt et que les Français avaient joué le jeu, au grand étonnement de beaucoup d’observateurs, le contexte actuel est différent. La crise économique est passée par là, rendant plus difficiles les efforts demandés aux particuliers comme aux entreprises. À cela s’ajoute une forme de lassitude d’une population qui peine à se résoudre à limiter ses sorties et à renoncer à toute vie sociale en dehors du cercle familial proche.

« Même si c’est plus difficile dans la période, nous continuons d’appeler nos citoyens à respecter les consignes sanitaires », rappelle Laurent Berger, qui tient à laisser la CFDT hors des polémiques sur les mesures à prendre ou pas pour lutter contre le virus. « Notre rôle en revanche est de rester exigeant sur le traitement des conséquences économiques et sociales de cette crise. »

Faire vivre la démocratie… même à distance

En vue de continuer à jouer ce rôle de vigie dans les entreprises et les administrations et pouvoir interpeller judicieusement le gouvernement, toute l’organisation a dû une nouvelle fois se réinventer afin que la démocratie interne puisse vivre à distance et pour rester en contact avec les salariés, les écouter, leur apporter de l’aide si nécessaire – et ce, à tous les niveaux de l’organisation.

« Plus que jamais, les salariés ont besoin du syndicalisme afin de ne pas se retrouver seuls dans cette période difficile à la fois humainement et économiquement, affirme Laurent Berger. Les leçons du printemps doivent être retenues. Le dialogue social doit guider la mise en œuvre concrète des dernières mesures de protection sanitaire pour garantir leur efficacité et éviter toutes conséquences injustes pour les travailleurs du public et du privé. »

Déjà, les premières remontées de terrain révèlent des difficultés dans beaucoup de régions. Nombre d’entreprises et administrations auraient du mal à s’engager dans le télétravail malgré les préconisations des pouvoirs publics alors même que les emplois en question s’y prêteraient sans grande difficulté. La question de salariés asymptomatiques ou cas contact qui se rendent à leur travail sous la pression de leur hiérarchie ou par peur de perdre leur prime d’assiduité est un autre sujet d’inquiétude soulevé par plusieurs responsables CFDT et relayé au plus haut niveau de l’État. Même le secteur de la santé ne semble pas épargné par ce phénomène, tant la pression sur les effectifs se fait sentir.

Un coup dur pour l’économie

Face aux difficultés économiques, le gouvernement a fait le choix de maintenir un haut niveau d’activité – mais ce choix, que ne conteste pas la CFDT, ne doit pas occulter l’ampleur de la crise sanitaire actuelle, tient à rappeler la Fédération Santé-Sociaux, bien placée pour constater la fatigue et l’usure du personnel soignant.

Alors que le plan de relance commençait à porter ses fruits, ce deuxième confinement laisse craindre un nouveau coup dur pour l’économie. Le gouvernement assure que sa stratégie n’est pas remise en question (lire l’encadré) mais de nombreux secteurs qui comptaient sur une reprise rapide sont de nouveau à l’arrêt, faisant craindre de nouvelles annonces de plans sociaux. La CFDT s’y prépare, pour que chaque élu du personnel devant y faire face puisse trouver des réponses rapides à ses questions grâce à son syndicat, sa fédération ou les structures locales. Enfin, la CFDT alerte encore sur le manque de mesures pour faire face à la montée de la pauvreté. Les personnes les plus précaires doivent être davantage aidées et accompagnées. « Le versement de primes ponctuelles, si important soit-il, n’est pas suffisant. Il est urgent d’augmenter les minima sociaux et d’ouvrir le RSA aux moins de 25 ans », rappelle l’organisation, qui souhaite que les leçons du printemps soient retenues.

jcitron@cfdt.fr 

Photo © M.Nascimento / Réa