La CFDT plaide pour le RSA jeunes
Selon le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, le gouvernement doit faire plus pour soutenir les revenus des jeunes.
La CFDT défend l'idée du RSA Jeunes. Son secrétaire général, Laurent Berger, l'a répété ce lundi sur France 2. «Il faut des mesures accrues, on ne le fait pas suffisamment, notamment sur la question de revenus. La CFDT défend le RSA jeunes», a-t-il expliqué.
L'idée du RSA Jeunes, soutenue par les Verts et la gauche, consiste à élargir le RSA aux 18-25 ans sans emploi afin de les aider à faire face à la précarité, aggravée par la crise du Covid-19. Une proposition de loi PS avait été déposée en ce sens mais le Sénat à majorité de droite l'a rejeté mercredi dernier. Le gouvernement s'oppose également à cette mesure. «À 18 ans, on veut un travail, pas une allocation», a fait valoir le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.
Élargir la Garantie jeunes
Le gouvernement défend plutôt l'idée d'une généralisation de l'accompagnement rémunéré de la Garantie jeunes, préférable selon lui à une extension du RSA aux moins de 25 ans car plus axée sur l'insertion. La Garantie jeunes propose une allocation mensuelle (d'un montant maximal de 497 euros) et un accompagnement intensif, individuel et collectif, en mission locale pendant un an aux jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont «ni en emploi ni en études ni en formation» et en situation de précarité financière.
Un récent rapport du Conseil d'orientation des politiques de jeunesse avait fait des recommandations visant à revoir les conditions de ressources et supprimer le critère «sans emploi, ni études, ni formation» qui exclut par exemple des salariés occupant des «emplois alimentaires» sur des contrats très courts. Il suggérait aussi de ne pas limiter la durée à un an, trop courte pour accéder à un logement, et de ne pas orienter l'accompagnement uniquement sur l'emploi pour toucher des publics qui ont d'autres difficultés, comme les mineurs non-accompagnés.
Élisabeth Borne s'est dite favorable à cette version améliorée de la Garantie jeunes. «C'est déjà une piste qu'il faut creuser rapidement», a prévenu Laurent Berger. Les jeunes sont aujourd'hui touchés de plein fouet par l'épidémie de coronavirus qui les a entre autres isolés et privés des petits boulots alimentaires. De nombreuses voix s'élèvent pour demander au gouvernement des mesures rapides et concrètes pour prévenir la montée de la précarité et des risques psycho-sociaux.
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