Avant-projet de loi El Khomri : rassemblés et déterminés
Les rassemblements du 12 mars ont atteint leur objectif : dire la détermination des organisations signataires de la déclaration du 3 mars à faire bouger l'avant-projet de loi El Khomri en profondeur.
#FautQueCaBouge. C'est sur ce mot d'ordre que quelque 120 rassemblements partout en France ont réuni plusieurs milliers de personnes à l'appel de la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, l'Unsa et la Fage pour dire leur détermination à obtenir des modifications "substantielles" de l'avant-projet de loi El Khomri.
Le secrétaire général de la CFDT a rappelé les cinq points en cause :
- le retrait du plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif,
- la révision du périmètre d'examen des conditions du licenciement économique,
- le retour au droit actuel sur la partie temps de travail en l'absence d'accord,
- le mandatement pour négocier un accord en l'absence de représentation syndicale au lieu de la décision unilatérale de l'employeur
- des droits supplémentaires ajoutés au compte personnel d'activité comme la généralisation du compte épargne-temps et des droits supplémentaires à formation pour les précaires.
"Il y a eu le temps de la concertation. Maintenant est venu celui de la décision. Au gouvernement de répondre à nos exigences. Sinon, nous nous mobiliserons sans état d'âme", a asséné Laurent Berger, rappelant la conviction de la CFDT : "entre le statu quo et la doxa libérale qui veut faire croire que pour lutter contre le chômage, il faut faciliter les licenciements, il y a une autre voie, celle du dialogue social et de la sécurisation des salariés. C'est le progrès social !"